À une époque, j'appelais
ma petite voisine de palier "mon poussin bleu". C'était une blonde aux yeux bleus de deux ans,
malicieuse et vive. À quatre ans, ce surnom affectueux commença à lui poser
question. Un jour, elle m'interpella en fronçant les sourcils.
- Ça n'existe pas un poussin bleu... alors, pourquoi tu
m'appelles comme ça ?
Surprise par sa réaction, une phrase d'Antoine de Saint
Exupéry dans "Le petit prince" me vint à l'esprit.
- Je l'ai inventé pour toi, parce que tu es unique !
Je m'attendais à une autre série de questions, mais il n'en
fut rien. Ma réponse parut la satisfaire, son visage s'éclaira d'un large sourire et elle s'exclama
d'un ton jovial...
- Tu peux continuer à m'appeler comme ça aussi longtemps que tu voudras !
J'en avais conclu que lorsque l'on est enfant, se sentir unique est valorisant, mais lorsque l'on devient "grand", être unique ne veut plus dire grand-chose... la mode est passée par là.
Commentaires
Trop mignon l piot poussin bleus...
Chai point si c est * unique mais pour sûr * original
Et point * banale
Bisous courageux ma belle
Bonjour et merci pour la visite!
oui j'adore ce que fait Jacek Yerka! je l'ai découvert il y a 2 ans environ!
un peu de rêve est ce dont on a besoin en ce moment!
@Marioromans:
Pas encore lu "Gros-Nez le quêteux", j'ai commencé par lire "Le pain de Guillaume"… suis peut-être pas dans la bonne chronologie.
Il n'est déjà pas évident de se rappeler d'un fait réel quelques années plus tard… alors ce qui sort de l'imaginaire, hein ! Personnellement, j'ai un calepin dans ma table de nuit pour noter mes pensées, idées, souvenirs, rêves… Avant d'employer cette méthode, je me suis fait avoir plusieurs fois. J'étais persuadée que le lendemain je me rappellerais une phrase courte, un mot… ça ne marche pas, comme tu le fais remarquer
Je reviens. Pour illustrer ceci, j'ai mis un exemple sur mon site de romancier.
Si tu as lu Gros-Nez le quêteux, c'est exactement le même type de plan que j'ai élaboré.
C'est ce qu'il faut. Parfois, on pense ne pas oublier une chose et le lendemain, on ne s'en souvient plus..
Pour mes romans, il y a le plan et j'y ajoute la moindre petite chose à laquelle je pense, pour ne pas oublier. J'ai des témoignages de ceci. Quand je participais aux salons du livre, j'apportais toujours quelques une de ces feuilles et je les montrais aux gens, qui se sentaient étonnés de cette méthode.
Pour la musique, depuis que j'ai un ordinateur, j'ai un fichier thématique. Ex : chansons sur les trains, chansons sur les saisons, etc. sans oublier mon fichier de chansons en reprise. Je me sers de ce fichier pour les envois musicaux, mais il m'arrive de trouver d'autres idées. Hop, j'ajoute dans la liste.
J'avais fait la même chose pour mon mémoire de maîtrise et la thèse de doctorat, si bien que j'avais l'impression de construire un tableau avec les pièces d'un puzzle. .
@Marioromans:
Ça m'arrive parfois, sans même m'en rendre compte. Je fouille dans mes notes, du temps où je couchais sur le papier tout ce qui sortait de l'ordinaire…
Tu philosophes, bergère.